Dans les grandes universités, ce chiffre est beaucoup plus important « Les étudiants marocains arrivent en deuxième place après les Français, en nombre, à l’université de Montréal. Ils arrivent à réussir et à s’intégrer facilement. Ils étudient dans toutes les disciplines », souligne Carole Paquin, conseillère à la Direction des relations internationales, responsable de l’Amérique Latine et de l’Afrique à l’université de Montréal.
En avril prochain, elle sera au Maroc pour s’entretenir avec notamment les responsables de l’université Mohammed V sur l’échange de professeurs et d’étudiants.
Etudier au Canada est un rêve pour bon nombre d’étudiants marocains. Mais, il n’est pas facile de suivre ses études supérieures au Canada. Un certain nombre de critères doivent être respectés. Les frais de scolarité s’avèrent un obstacle pour un grand nombre de Marocains désireux suivre une formation de qualité au Canada.
En effet, il faut payer les frais d’inscription au cours ou au programme qu’on a l’intention de suivre. Au Québec, il faut compter en moyenne 10.000 dollars canadiens par an plus l’hébergement (1 $ CAD = 8 DH). Le Québec offre les coûts les plus bas en Amérique du nord.
Dans les autres provinces, les droits de scolarité sont plus élevés. Au collège de Glendon (Ontario), un étranger doit payer 14.800 dollars canadiens par an. « Il faut quelque 30.000 dollars canadiens au moins pour un étudiant étranger par an pour qu’il puisse vivre au Canada », explique Aboubaker, étudiant malien à Glendon.
Mais, il est à noter qu’il est possible pour tout étudiant de travailler dans le campus universitaire afin d’assurer ne serait-ce qu’une partie des frais. En dehors du campus, une autorisation spéciale doit être demandée.
« Mes deux enfants étudiaient il y a quelques années à l’école HEC à Montréal. Ils travaillaient et arrivaient à assurer leurs frais d’hébergement. Cependant, il faut souligner qu’ils sont indépendants et sociaux.
C’est pour cette raison qu’ils sont parvenus à étudier sans problèmes. Beaucoup de leurs amis n’ont pas pu faire comme eux », affirme El Haj Mokhtar qui rend régulièrement visite à ses enfants.
Outre la justification des fonds, la plupart des personnes qui veulent venir étudier dans une université ou un collège, ou suivre des cours de formation générale ou professionnelle, doivent demander un permis d’études à l’ambassade avant de venir au Canada. Sinon, ils ne pourront pas étudier même s’ils ont un visa de visiteur.
En cas d’infraction, les agents de l’immigration peuvent refuser de délivrer un permis d’études à une personne qui a déjà étudié ou travaillé au Canada sans autorisation. Pour avoir des informations plus précises, le site de l’ambassade du Canada au Maroc (www.rabat.gc.ca) offre une recherche méticuleuse grâce au projet « vivre, apprendre et réussir » dont le Royaume est parmi les quatre pays bénéficiaires.
Il s’agit d’entreprendre une recherche ciblée : universités, coûts, conduite à tenir, ce qu’il faut éviter... Vers la fin de 2006, ce projet va être généralisé à travers le monde pour éviter des malentendus et beaucoup d’obstacles.
L’accès à l’information est ainsi fiable et on ne peut plus facile. L’étudiant peut choisir l’université qui convient le mieux à ses besoins et solliciter directement à cette université une demande d’admission. L’ambassade du Canada ne dispose pas de formulaires d’admission.
Il est à noter que toutes les universités du Canada sont bien équipées et offrent des programmes variés. Toutes les conditions adéquates pour suivre une formation de qualité sont réunies :
bibliothèques bien équipées, informatisation, recherche scientifique... L’infrastructure des universités s’avère meilleure qu’en Europe. Les moyens financiers justifient l’état satisfaisant des études.
L’éducation et la santé au Canada sont prioritaires dans toutes les provinces. En outre, les droits de scolarité constituent dans la plupart des cas 30 % du budget des universités. Le Canada dispose d’un système d’enseignement complet et diversifié répondant aux exigences les plus concrètes pour bien servir le bilinguisme et le multiculturalisme dans le pays. Il accueille les étrangers les bras ouverts pour pouvoir assurer la continuité de plusieurs programmes.
En effet, on a besoin de plus en plus de candidats car les Canadiens sont de moins en moins « féconds ». « Lorsqu’on se retrouve dans un marché concurrentiel avec peu d’étudiants à former, le défi est grand », souligne Luc Vinet, recteur de l’université de Montréal. Les étrangers compensent le déficit, mais non sans prix !
Universités au Canadiennes
- L’Université de Montréal (Québec) : elle est fréquentée par des milliers d’étudiants chaque année. Elle compte treize facultés, plus de 60 départements et deux écoles : la prestigieuse Ecole polytechnique et HEC de Montréal. Elle offre 270 programmes de premier cycle, 309 programmes de deuxième cycle et 72 programmes de doctorat. L’université de Montréal compte 300 groupes et centres de recherche et une quinzaine d’hôpitaux et d’instituts affiliés. C’est le deuxième pôle d’enseignement universitaire et de recherche au Canada.
- Le Collège universitaire de Glendon (province de l’Ontario, www.glendon.yorku.ca) : l’université offre 22 programmes du baccalauréat (le baccalauréat au Canada équivaut à la licence au Maroc). C’est une université bilingue qui nécessite des connaissances en français et en anglais. Il n’est pas nécessaire de maîtriser les deux langues avant l’entrée. Mais, après obtention du diplôme, l’étudiant devient un parfait bilingue. On propose un diplôme en arts libéraux (connaissances dans plusieurs disciplines outre des compétences essentielles en raisonnement, communication et recherche.) Glendon offre aussi un programme en sciences de l’éducation en partenariat avec l’université York. Les étudiants peuvent suivre des cours à leur rythme. L’année universitaire normale se déroule de septembre à avril.
- L’Université de Moncton (New-Brunswick) : la plus grande université exclusivement francophone au Canada. Elle offre toutes les disciplines sauf la médecine. Le troisième cycle n’y est pas fortement développé. On l’installe progressivement. Auparavant, les francophones accédaient difficilement à l’université. Moncton a essayé de pallier ce problème.
Canada -Jihane Gattioui - LE MATIN
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire